Turquie

La politique turque : Etude du système politique

La démocratie

La Turquie est une république présidentielle démocratique, avec un système politique qui combine des éléments du système parlementaire et présidentiel. Depuis la mise en place de la constitution actuelle en 1982, la Turquie a connu plusieurs réformes politiques, notamment la réduction du pouvoir de l’armée et le renforcement de l’indépendance du pouvoir judiciaire. Cependant, ces réformes ont été accompagnées d’une augmentation du pouvoir du président et de son parti, le Parti de la justice et du développement (AKP), qui a remporté toutes les élections depuis 2002.

Turquie

La présidentielle

Le président de la Turquie est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans, renouvelable une fois. Le président est le chef de l’État et a des pouvoirs importants en matière de politique étrangère, de défense et de nominations judiciaires. Depuis une réforme constitutionnelle en 2017, le président dispose également de pouvoirs considérables en matière de législation et peut émettre des décrets présidentiels sans l’approbation du parlement.

Les pouvoirs

Le pouvoir législatif est exercé par l’Assemblée nationale de Turquie, qui compte 600 membres élus pour un mandat de quatre ans. Le système électoral est un système de représentation proportionnelle avec un seuil électoral de 10%, ce qui signifie qu’un parti doit obtenir au moins 10% des voix pour être représenté à l’Assemblée nationale. L’AKP a remporté une majorité absolue lors des élections de 2002, 2007 et 2011, mais a perdu sa majorité absolue en 2015 et 2018, ce qui a conduit à la formation de coalitions.

Le pouvoir judiciaire est indépendant et est exercé par des tribunaux nationaux et régionaux. Le Conseil suprême des juges et des procureurs, qui est chargé de nommer les juges et les procureurs, est cependant nommé par le président et le parlement.

A savoir sur la politique en Turquie

Depuis les manifestations de Gezi en 2013, la Turquie a connu une augmentation de la répression politique, avec la mise en détention de journalistes, d’opposants politiques et de militants des droits de l’homme. La presse est sous pression et de nombreux médias ont été fermés ou ont été achetés par des proches du gouvernement. En outre, la Turquie a été sous état d’urgence pendant deux ans après la tentative de coup d’État de 2016, ce qui a permis au gouvernement de prendre des mesures exceptionnelles pour éliminer les éléments considérés comme étant à l’origine du coup d’État. Les mesures prises ont entraîné des arrestations massives, la suspension de milliers de fonctionnaires et la fermeture de nombreuses institutions.

En ce qui concerne les relations internationales, la Turquie est membre de l’OTAN depuis 1952 et cherche à adhérer à l’Union européenne depuis 1987. Cependant, les relations avec l’Union européenne se sont détériorées ces dernières années en raison des préoccupations concernant les droits de l’homme, la liberté de la presse et la situation en Syrie. En outre, la Turquie a des relations complexes avec ses voisins, notamment l’Iran, l’Irak et la Syrie, en raison de conflits territoriaux et ethniques.

 

En conclusion

La concentration du pouvoir entre les mains du président et de son parti, ainsi que la répression politique et la pression sur les médias, ont suscité des inquiétudes concernant la qualité de la démocratie en Turquie. Depuis les années 2000, la Turquie a connu une tendance à la consolidation du pouvoir entre les mains du président et de son parti, l’AKP. Cette tendance s’est renforcée avec la réforme constitutionnelle de 2017, qui a conféré au président des pouvoirs considérables en matière de législation et de nominations judiciaires, et qui a également permis au président d’émettre des décrets présidentiels sans l’approbation du parlement.

En outre, la répression politique s’est intensifiée en Turquie ces dernières années, avec des arrestations massives de journalistes, d’opposants politiques et de militants des droits de l’homme. La presse est sous pression, de nombreux médias ont été fermés ou achetés par des proches du gouvernement, et la liberté d’expression est souvent restreinte. Les manifestations sont également souvent interdites ou dispersées par les forces de sécurité.

Tout cela a eu un impact négatif sur la qualité de la démocratie en Turquie. Selon les indices de liberté et de démocratie établis par des organisations internationales telles que Freedom House et Reporters Sans Frontières, la Turquie est classée comme «partiellement libre» ou «non libre» en matière de liberté de la presse et de droits politiques et civils.

Cela étant dit, la Turquie demeure un pays démocratique avec des institutions politiques indépendantes et des élections régulières. Cependant, la situation actuelle soulève des préoccupations quant à la durabilité de la démocratie turque à long terme, ainsi que sur la capacité du pays à respecter les normes internationales en matière de droits de l’homme et de libertés civiles. Pour plus d’informations sur l’actualité Turc, rendez-vous sur turkishtime.fr.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *